Le Cameroun est un Pays de l’Afrique centrale avec une population d’environ 19 millions d’habitants et une superficie de 475,440 km2. Les femmes en âge de procréer représentent 23% de la population totale et le taux de décès dû aux maternités s’élève à environ 669 cas pour 100.000 naissances vivantes et une mortalité infantile qui s’élève à 74%.Au cours des années, les problèmes de la santé de reproduction ont fait partie des complications les plus répandues et les plus difficiles du Cameroun. C’est en 1972 qu’a été créée la division de Gynécologie-Obstétrique au Centre Universitaire des Sciences et de la Santé (CUSS). Après presque 15 années de sa naissance, ses précurseurs à la faculté ont décidé de réunir tous les Gynécologues-Obstétriciens du Cameroun d’une association professionnelle. D’où la création de la Société des Gynécologues-Obstétriciens du Cameroun (SOGOC) en 1989……
La société Gynécologues-Obstétriciens du Cameroun (SOGOC) a été autorisée à fonctionner juridiquement le 9 mai 1989 suite à l’arrêté ministériel n°155/R/MINAT/DAP/SDLP portant sur les associations et rendu public par le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation d’alors. Cette société respecte également la loi n°090/053 du 19 septembre 1990 portant sur la liberté d’association. Son secrétariat se trouve à Yaoundé.
La SOGOC a pour objectifs: la promotion de l’excellence dans l’exercice des sciences et des arts de la Gynécologie-Obstétriciens au Cameroun; l’organisation des séminaires d’imprégnation pour les prestataires de la Santé de reproduction; de combiner la médecine adolescente et ménopausée (approche cycle de vie) dans le système de santé de reproduction existant; la tenue des rencontres périodiques pour les membres de la société en particulier et pour le corps médical en général à des fins scientifiques et médicales du Cameroun, de l’Afrique et du monde; la consolidation de la formation en Gynécologie-Obstétrique aux niveaux licences et maîtrise à l’université; enfin, la promotion de la collaboration interdisciplinaire pour mieux exercer les sciences et les arts de la Gynécologie-Obstétrique
Le tout récent règlement intérieur mis à jour nous donne une vision de la SOGOC au Cameroun où les soins médicaux de reproduction de haut niveau sont disponibles, accessibles et à la portée de toutes les bourses. Sa mission demeure la collaboration étroite avec le Gouvernement camerounais et plus précisement avec le Ministère de la Santé publique (MINSANTE), des institutions liées à la santé, de partenaires dans la santé de reproduction sur le plan national et international, la société civile et la communauté, afin d’optimiser le niveau del’exercice de Gynécologie-Obstétrique au Cameroun.
La direction de la société est conférée au Comité exécutif. Les membres du comité sont élus par l’Assemblée générale pour une période de trois (03) ans. Ce comité est composé de : d’un Président, d’un Secrétaire général, d’un Secrétaire général adjoint, d’un Trésorier, d’un Trésorier adjoint et deux anciens membres du bureau. La plupart des activités actuelles de la société sont opérationnelles grâce aux efforts des membres et qui sont souvent gratuites.
La SOGOC est l’un des membres fondateurs de la Société Africaines de Gynécologie- Obstétrique (SAGO) et a présidé l’organisation du congrès de la société en 1994. Elle est également membre de la FIGO et du Groupe Inter-Africain d’Etude de Recherche et d’Application sur la Fertilité (GIERAF). Depuis 2007, la SOGOC a noué de bonnes relations professionnelles avec le Collège National des Gynécologues-Obstétriciens Français (CNGOF), comme atteste les Congrès Scientifiques Franco-Camerounais conjointement organisé par la SOGOC et dudit partenaire. Le 3e a eu lieu France en 2013. Par ailleurs, elle a collaboré avec l’association Franco-Camerounaise pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (AFCASAME).
Au cours de ces dernières années, les activités de la SOGOC se sont concentrées sur la lutte pour la baisse du taux de la morbidité et de la mortalité maternelle et néonatale, ainsi que pour l’amélioration de la qualité de l’exercice de Gynécologie-Obstétrique dans le pays. De plus, la SOGOC s’est avérée de plus en plus comme défenseur de la Santé de Reproduction.
La SOGOC a dirigé deux projets FIGO: le premier relatif à l’avortement à risque et le second donnait la possibilité à un certain nombre d’associations privilégiées dans des pays à revenus faibles » de jouer le rôle catalyseur dans la formulation des changements positifs en politique et en pratique pour améliorer les services de santé maternelle et de nouveau-né chez les défavorisés » (FIGO,2011). Grâce à l’initiative LOGIC, la SOGOC avait signé un protocole d’accord avec le Ministère de la Santé publique dans la perspective d’officialiser sa collaboration avec ledit Ministère dans le domaine de la Santé de reproduction. A ce jour, ce projet a déja formé et crée les commissions d’audits de décès maternels dans trois hôpitaux se trouvant dans deux régions du Cameroun. Avec le soutien de cette initiative de la FIGO, la SOGOC procède également à sa structuration de l’association afin d’étendre ses activités en faveur des efforts nationaux pour diminuer le taux de mortalité et de morbidité maternelle.
En 2009, en collaboration avec la Fédération international de la Régulation des naissances (FIRN) et l’Association Nationale pour le Bien-être Familial du Cameroun (CAMNAFAW), la SOGOC a mené une étude nationale sur l’ampleur et l’analyse des coûts des soins de l’avortement dans le pays. Enfin, en association avec d’autres parties prenantes et le Ministère de la Santé publique, la SOGOC est en train de réévaluer les protocoles de soins dans le domaine de la Santé de reproduction.