ADVOCACY FOR COMPREHENSIVE ABORTION CARE (ACAC)
Le gouvernement du Cameroun, par l’intermédiaire du Ministère de la Santé Publique, a œuvré au fil des ans pour réduire la mortalité maternelle dans le pays. Leurs efforts ont porté leurs fruits, en particulier avec les statistiques récentes qui montrent que la mortalité maternelle est passée de 782 décès pour 100 000 naissances vivantes à 406 décès pour 100 000 naissances vivantes (DHS V, 2012-2018). Bien que cette baisse de 40% soit louable, les statistiques laissent encore beaucoup à désirer par rapport aux pays développés et aux autres pays en développement. Pour que le Cameroun atteigne le troisième objectif de développement durable de moins de 70 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, il est urgent de mettre en place une approche globale pour mettre fin aux décès maternels évitables. Des recherches récentes (Tiako Kamga et al., 2017 : 4) révèlent que les complications de l’avortement non médicalisé représentent 24,2% des décès maternels au Cameroun. Cela montre que l’ampleur des avortements provoqués est loin d’être marginale et a un effet paralysant sur le taux de mortalité maternelle au Cameroun. Bien que le code pénal autorise l’avortement lorsqu’une femme est violée ou si la grossesse met sa vie en danger, ces femmes ne peuvent toujours pas avoir accès au service en temps opportun. Les procédures lourdes que les femmes doivent subir avant d’être considérées comme qualifiées pour le service constituent un véritable goulot d’étranglement. La situation est encore aggravée par la stigmatisation liée à l’avortement, la non-application de l’article 14, section 2, du protocole de Maputo ratifié et l’absence de système de suivi des décès maternels dus à des avortements à risque. Tous ces obstacles font que l’avortement à risque continue de prévaloir dans le secret et au moins deux de nos femmes et filles meurent chaque jour.
Combien de femmes doivent encore mourir des complications d’un avortement non médicalisé pour que la société en parle sérieusement ? Les décès maternels dus à des avortements à risque sont évitables et pour que cela se produise, nous avons besoin d’un changement dans notre perception des soins d’avortement complets et de la stigmatisation qui va avec.Objectifs spécifiques du projet :
Project Timing | 2019-2022
Our Partners
Other countries involved in the project are : Benin, Ivory Coast, Kenya, Mali, Mozambique, Panama, Peru, Uganda, Zambia
The project is a sub grant from the International Federation of Gynaecology and Obstetrics, (FIGO).